Chapitre 14
Par Amanda Makulec
Adapté par Geneviève Boucher
Après avoir fait un prototype de votre graphique, la prochaine étape pour créer une visualisation claire et percutante est de s’assurer que tous les éléments sont bien identifiés ou annotés. Les éléments textuels ajoutés au graphique aident les lecteurs à mieux comprendre l’histoire que racontent les données. Ils doivent aussi permettre à n’importe qui de capter le message du graphique d’un coup d’oeil, sans explications additionnelles.
Prenons un moment pour, dès le départ, pour clarifier quelques termes. Quand nous parlons d’étiquettes de données, de catégories, d’axes et de légende, nous parlons des différents éléments retrouvés sur le graphique de la Figure 1.
Une des façons les plus convaincantes de montrer la valeur qu’ajoutent les étiquettes textuelles sur un graphique est de présenter le même graphique avec et sans ces étiquettes. Prenons deux graphiques présentant le nombre de médailles olympiques gagnées par différents pays aux Jeux Olympiques d’hiver de Sotchi en 2014.
Les deux graphiques présentent les mêmes données (et montrent que l’équipe du pays hôte, la Russie, a remporté la course aux médailles!). Le premier graphique contient le texte ajouté par défaut dans Excel. Si l’on compare les deux graphes, nous nous rendons bien compte que le premier présente une information limitée tandis que le second raconte une histoire claire. L’usage intelligent d’étiquettes textuelles plus détaillées aide beaucoup à la compréhension du graphique.
En effet, un simple ajout de texte aide le lecteur à se faire une idée de ce qu’il ou elle lit. Regardez le titre, les axes, la légende et l’annotation des données. L’ajout de ces éléments vous donne l’opportunité d’aider le lecteur à comprendre le message que vous voulez partager à travers votre graphique.
Toutefois, malgré l’importance qu’a le texte pour vous aider à raconter votre histoire, il prend de la place et remplit rapidement l’espace. Il doit donc rester aussi simple et direct que possible. Surcharger les axes ou les étiquettes ou utiliser des titres excessivement longs sature rapidement votre représentation graphique et diminue son impact. Les graphiques les mieux réussis sont souvent élégants par leur simplicité. Avec les logiciels aujourd’hui disponibles, un changement ne demande que quelques clics de souris et quelques commandes au clavier. Donc, n’ayez pas peur de faire des essais avec vos étiquettes textuelles pour trouver le parfait équilibre! Essayez d’ajouter différentes étiquettes, de les éditer, de les retirer au besoin jusqu’à ce que vous ayez trouvé le bon équilibre. Celui vous permettant de communiquer votre message le plus efficacement possible.
Dans la plupart des cas, vous voudrez que votre représentation graphique soit compréhensible par elle-même, sans explications narratives additionnelles. Cela requiert parfois d’ajouter du texte au graphique pour articuler le mesage plus clairement. Par exemple, en ajoutant des sous-titres au-dessus ou sous le graphe.
Commençons par définir quelques termes afin d’éviter toute confusion dans leur utilisation. Les étiquettes de catégories sont les petites marques et les catégories que l’on retrouve le long des axes servant à identifier les données. Les titres des axes sont les courts textes que l’on retrouve à proximité des axes servant à identifier les variables présentées. Vous pouvez vous référer à la Figure 1 si nécessaire!
Les titres sur les axes doivent donner à vos lecteurs une brève description de la variable associé à un axe donné. En fonction des données avec lesquelles vous travaillez, vous aurez peut-être des titres extrêmement longs et descriptifs pour chacune de vos variables (si quelqu’un a construit votre tableau de données et a ajouté beaucoup d’informations qualitatives par exemple). À l’opposé, vous serez peut-être confronté à des noms de variables très courts et abrégés (comme c’est souvent le cas lorsque l’on travaille avec des données qui doivent être traitées par des logiciels). Dans tous les cas, ce que vous écrivez le long des axes devraient débuter par le titre de l’axe (nom de la variable) et être suivi par les unités des données que vous présentez (pourcentage, devise, etc.). Les titres des axes rappellent à vos lecteurs l’information que vous partagez avec eux et limitent la confusion. Car des kilos et des tonnes, ce n’est pas la même chose!
Il est important de trouver un équilibre entre “donner assez d’information à votre public” et “garder le texte simple”. Assurez-vous de toujours inclure assez d’informations pour expliquer les données que vous présentez tout en gardant le texte simple afin de ne pas saturer le graphique.
Dans notre exemple sur les médailles olympiques, l’axe horizontal présente le nombre de médailles gagnées aux jeux olympiques de Sotchi de 2014. Lors de la création du graphe, plusieurs itérations sont normalement nécessaires avant de trouver les bonnes étiquettes d’axes et le bon titre de graphe. Lorsque vous avez choisi un titre pour un axe, demandez-vous comment votre lecteur interprétera cette information. Un axe intitulé “Médailles” semble adéquat, mais qu’est-ce que cela signifie exactement? Les médailles gagnées? Les médailles perdues? Les médailles d’or? Les médailles gagnées en 2014 seulement? Les médailles gagnées au cours de tous les jeux olympiques d’hiver? Le titre de votre graphique peut aider à clarifier ces questions et le titre de votre axe vous donne aussi la chance de raconter votre histoire.
Au lieu de “Médailles”, intitulons l’axe horizontal “Nombre total de médailles olympiques gagnées (2014)”. L’utilisation du mot “total” vous garantit que le lecteur sait que vous parlez de toutes les sortes de médailles, pas seulement d’une sorte (or, argent ou bronze) ou ou d’une seule catégorie (ski de fond, ski alpin...). Le mot “olympique”, quant à lui, garantit que votre lecteur sait que vous parlez du compte des médailles des jeux olympiques seulement et non celui des jeux olympiques et paralympiques. Finalement, “2014” rappelle au lecteur l’année au cours de laquelle ont été gagnées toutes ces médailles. Vous auriez aussi pu inclure certains de ces détails dans le titre du graphique, dont on parlera plus tard dans ce chapitre.
Quand nous nous référons aux unités, nous parlons de “pourcentages”, “millions” , “degré celsius” et autres termes décrivant le type d’information que vous présentez au lecteur. Les unités sont importantes lorsque vous partagez des données. Particulièrement, lorsque vous présentez des pourcentages au lieu de totaux ou si vous avez utilisez un multiplicateur (par exemple, millions d’habitants).
Il est important d’être clair lorsqu’on inscrit nos unités. Assurez-vous de faire quelques vérifications rapides lors de l’ajout de vos titres à vos axes :
Dans certains cas, pour simplifier la visualisation, vous pouvez vous en tirer en omettant le titre de l’axe notamment si vous présentez des données catégorielles et que les catégories s’expliquent d’elles-mêmes. Dans notre exemple des médailles olympiques, nous avons énuméré les noms des pays sur l’axe vertical. Si vous pensez que votre public est capable de reconnaître que les valeurs listées en ordonnée sont des pays, il n’est pas nécessaire de compliquer le graphique en ajoutant le titre, “Pays”, à l’axe des y. Si vous avez des doutes quant à la capacité de votre public à reconnaître ce que sont vos catégories, jouez de prudence et étiquetez votre axe.
Le titre de l’axe horizontal doit être aligné parallèlement aux étiquettes de l’axe. La police de caractères devrait être assez grande pour être lisible, mais ne doit pas dominer tout le graphique.
Il existe un débat pour savoir si les étiquettes de l’axe vertical devraient être parallèles à l’axe ou non. D’un côté, aligner le texte verticalement montre clairement que le texte est directement associé à l’axe vertical. Il y a souvent plus de place pour écrire le titre de l’axe si on fait une rotation de 90 degré de ce dernier. D’une autre côté, les humains ne sont pas très habiles pour lire du texte orienté verticalement. Les lecteurs se seront sûrement amenés à plisser les yeux ou à tourner la tête pour comprendre le graphique. Si vous avez assez de place et que le titre de l’axe est court, vous pouvez envisager de garder le texte à l’horizontal. Ci-dessous, vous trouverez deux exemples montrant ce qu’il faut éviter lorsque l’on place un titre sur l’axe vertical.
Les catégories doivent aussi être bien étiquetées. Assurez-vous que tous les mots et tous les nombres sont faciles à lire. Votre lecteur ne devrait pas avoir à jour les contorsionnistes pour comprendre votre graphique. Voici quelques astuces pour bien formater les étiquettes de vos axes:
Étiqueter ou ne pas étiqueter ses données, voilà la question. Une étiquette de données est normalement utilisée sur un graphe pour indiquer la valeur d’un point représenté. Les étiquettes de données sont couramment ajoutées à côté d’une barre ou d’un point sur un graphique. Elles sont très utiles quand le public a besoin d’avoir accès aux valeurs représentées . Si vous décidez d’en ajouter, les étiquettes à ajouter dépendent de votre public et de l’histoire que vous tentez de raconter à travers votre diagramme ou votre graphique. Les étiquettes de données peuvent ajouter de la valeur et du détail à votre représentation, mais elles peuvent tout aussi bien l’encombrer et embrouiller votre public.
Vous n’avez pas besoin de limiter vos étiquettes aux valeurs elles-mêmes, quoique les valeurs numériques sont les plus fréquemment ajoutées. Vous pouvez aussi étiqueter les barres/points/etc. pour mettre en évidence de l’information spécifique en ajoutant une description textuelle quand cela est approprié. Par exemple, supposons que vous êtes en train de créer un diagramme complexe présentant le nombre de médailles olympiques gagnées par un pays donné au cours des 50 dernières années. Vous voudrez peut-être mettre en évidence l’année où le plus de médailles ont été gagnées. Une étiquette “Meilleure récolte de médailles” à côté de la donnée de cette année prolifique permet au lecteur de saisir rapidement son importance (au lieu de juste contempler la donnée brute).
Lorsque vous décidez comment utiliser les étiquettes de données pour créer un impact, pensez à votre public. A-t-il besoin de connaître les valeurs exactes des données que vous présentez sur votre diagramme? Essayez-vous de montrer une tendance? Utilisez-vous votre graphique pour aider votre public à identifier rapidement des pics et des creux? Tout dépend de l’information dont votre public a besoin. Selon le cas, vous pourriez choisir l’une des trois approches d’étiquetage suivantes:
Étiqueter tous les points garantit que votre public peut lire la valeur exacte de chaque donnée présentée. Sur un diagramme à barres ou sur un histogramme, cela élimine le besoin d’ajouter une grille comme repère. La couleur et la position sont deux facteurs importants à considérer lorsqu’on ajoute toutes ces valeurs sur un graphique. Sur des diagrammes à barres ou sur des graphes à secteurs (aussi appelés camembert), on peut placer l’étiquette de données dans la barre ou dans le secteur pour aider le lecteur à identifier rapidement l’information importante. Vous pourriez aussi la placer à l’extérieur, mais mettre l’étiquette à l’intérieur diminue les risques que votre lecteur interprète mal les données.
Étiqueter tous les points peut apporter de l’information détaillée, mais peut aussi donner au graphique une apparence désordonnée, notamment lorsqu’il y a beaucoup de valeurs étiquetées. Les nuages de points constituent de beaux exemples de graphes devenant très encombrés lorsque tous les points sont étiquetés, particulièrement si les étiquettes présentent du texte (noms de pays) comme à la Figure 4. Il y a tellement d’étiquettes qu’elles se chevauchent! Cela devient très difficile à lire pour ne pas dire illisible!
Demandez-vous si votre public a vraiment besoin de connaître la valeur exacte de chaque point. Demandez-vous aussi si ce que vous voulez vraiment montrer est une tendance ou un contraste . Si vous répondez oui à l’une de ces deux questions, vous voulez probablement utiliser l’option 2.
Quand vous essayez de montrer comment des données spécifiques se comparent à d’autres (par exemple, comment un pays se compare aux autres) ou que vous essayez de mettre en évidence une tendance ou un contraste entre des valeurs élevées et des valeurs basses, limiter les étiquettes de données à ce que vous voulez montrer peut guider votre lecteur. Voici deux exemples pour deux publics différents.
Si votre public est intéressé par la grande étendue de valeurs associées au nombre de médailles gagnées par les dix pays ayant le mieux performé aux jeux olympiques, étiquetez la valeur la plus élevée et la valeur la plus basse. En n’étiquetant que les extrêmes, vous mettez en évidence l’étendue des valeurs. De plus, un formatage différent pour ces données ajoute encore plus à la mise en évidence. Mettre les barres des valeurs élevées et basses d’une couleur différente, par exemple, permet de les repérer rapidement.
Si votre public provient d’un pays en particulier et qu’il veut voir comment leur récolte de médailles se compare à celle des autres pays, mettez en évidence les données de ce pays seulement (par exemple, la France).
Nous construisons des graphiques pour simplifier la façon de présenter de l’information. Si vous pouvez efficacement transmettre votre message sans compliquer votre représentation graphique avec des étiquettes et du texte supplémentaire, n’en ajoutez pas! Réservez l’utilisation des étiquettes pour les occasions où vous aurez besoin d’un différent niveau de détail. Par défaut, n’en utilisez pas et ajoutez-en ensuite au besoin.
À cause de la façon dont le cerveau humain perçoit les angles et les aires, il est difficile d’évaluer visuellement les valeurs associées aux différents secteurs d’un graphe à secteurs. Pour cette raison, c’est une bonne idée d’ajouter des étiquettes de données aux graphes à secteurs pour que l’interprétation soit claire.
En ajoutant une légende, on s’assure que le lecteur saura ce que les différentes couleur, formes et motifs sur le graphique représentent. Quand vous présentez un seul type de données et que la couleur ou le motif n’a aucune signification particulière, vous n’avez pas besoin d’une légende (comme dans les exemples de diagrammes à barres présentés au début du chapitre où l’on ne présentait que le décompte de médailles gagnées). Si vous avez plus d’un type de données représentés sur le même graphique ou diagramme, une légende est essentielle.
Supposons qu’au lieu de présenter le nombre totales de médailles gagnées, vous voulez présenter le nombre total de médailles par type (or, argent, bronze). Vous pourriez inclure toutes les données sur le mêm graphique en utilisant une couleur différente pour représenter les différents types.
Ici, chaque couleur représente un seul type de médaille et ce type est clairement identifié dans la légende qui se trouve dans le haut du graphique. Imaginez comment votre public regardera votre graphique pour décider de l’emplacement de la légende. Dans un coin, la légende peut être difficile à repérer. Par contre, si elle se trouve sur le graphique dans un espace vide (ou les barres sont plus courtes par exemple), elle peut devenir une source de distraction.
Le graphique ci-dessus est un bon exemple de l’importance de bien positionner la légende. En alignant la légende au haut du diagramme à barres, il devient facile pour le lecteur de faire la correspondance entre les couleurs et la catégorie de données (ou dans ce cas-ci, de médailles). Quoique le positionnement de la légende relève en partie d’un choix esthétique, il ne faut pas minimiser les conséquences de ce choix. Une légende bien placée peut aider votre public dans l’interprétation de votre graphe.
Enfin! Vous avez étiqueté vos axes. Vous avez ajouté (ou décidé de ne pas ajouter) des étiquettes à vos données. Vous vous êtes assuré que les catégories et les valeurs le long des axes sont lisibles. Vous avez maintenant l’opportunité de raconter votre histoire en 1-2 lignes de textes et c’est le moment de choisir le titre de votre graphique. Le titre devrait énoncer brièvement le message se trouvant à l’origine de votre graphe ou diagramme. Vous avez bâti ce graphique pour communiquer un message, quel est-il? Pas besoin d’une phrase complète. Le titre devrait néanmoins être facile à comprendre, sans langage ou syntaxe compliqués.
Avant de choisir un titre, il est important de réfléchir à qui est votre public. Mais aussi dans quel contexte votre graphique sera-t-il publié ? Êtes-vous un journaliste ajoutant un graphe à un article? Un blogger créant un article très visuel ? Ou peut-être un scientifique partageant ses résultats dans une revue révisée par ses pairs? Un scientifique doit énoncer clairement la relation qui unit les deux variables présentées. Le journaliste doit plutôt trouver un titre acrrocheur mettant en évidence le message qu’il veut partager.
Les titres de base énoncent clairement la relation qui existe entre la variable indépendante, sur l’axe horizontal, et la variable dépendante, sur l’axe vertical. Par exemple, nous avons intitulé notre graphe sur la récolte des médailles olympiques “Le nombre de médailles gagnées par les dix pays ayant le mieux performé, Jeux olympiques d’hiver de Sotchi, 2014”. Ce titre indique au lecteur qu’il est en train de regarder le nombre total de médailles gagnées par pays et que la liste de pays est limitée aux dix pays ayant gagné le plus de médailles aux jeux olympiques d’hiver de Sotchi en 2014. Chaque élément du titre ajoute de la valeur et donne de l’information. Il n’y a rien de mal à utiliser un titre comme celui-là. Quoique pas très accrocheur, il est direct et révèle clairement à votre lecteur en quoi consiste le graphe.
En décidant de votre titre, vous pouvez aussi saisir l’opportunité d’énoncer la conclusion qui devrait être tirée de votre graphique. Par exemple, prenons l’exemple où le décompte de médailles de la France était mis en évidence. Si vous voulez qu’on retienne que la France s’est classée huitième dans la récolte de médailles (tous types confondus), vous pourriez intituler votre graphique “La France se classe huitième dans le décompte des médailles gagnées, Jeux olympiques de Sotchi, 2014”. Vous trouverez souvent ce genre de titres dans les journaux et dans d’autres publications racontant une histoire précise. Le titre du graphique offre une opportunité supplémentaire de mettre certaines données en évidence et d’amplifier votre message. Profitez-en!!
Un des meilleurs moyens de voir si votre graphique ou votre diagramme transmet clairement votre message est de demander à quelqu’un d’impartial de vous donner son opinion. C’est le moment de demander aux amis ou aux collègues de prendre cinq minutes de leur temps pour nous donner leurs commentaires. Demandez à ces personnes d’identifier toute information qu’elles considèrent manquante. Rappelez-vous qu’il ne faut pas prendre les commentaires personnellement. Les meilleurs graphiques et diagrammes sont le fruit de plusieurs brouillons et révisions. Ils n’auraient sûrement pas aussi bons sans l’aide de plusieurs collaborateurs.
Les contributeurs de ce livre ont mis sur pied un groupe pour vous permettre de recevoir des commentaires sur vos représentations graphiques. Si vous cherchez des commentaires constructifs honnêtes provenant de gens tout à fait objectifs, le site HelpMeViz est exactement ce qu’il vous faut.
Cette dernière vérification est un bon moyen de s’assurer que vos étiquettes, titres et légende sont assez détaillés. Si des modifications constructives vous sont suggérées, retournez à votre fichier source et faites quelques petits changements. Ce sera du temps bien investi et, au bout du compte, votre représentation graphique n’en sera que meilleure !